Le parasitisme chez le cheval est un vaste sujet qui est aujourd’hui au cœur des discussions, à cause notamment de l’apparition de nombreuses résistances. Le but de cet article est de vous faire connaître les principaux parasites présents chez le cheval et de savoir quels sont les enjeux de la vermifugation de nos jours.
Quels sont les principaux parasites présents chez le cheval ?
Il existe plusieurs parasites différents chez le cheval. Tous ces parasites vont se développer selon un cycle, faisant intervenir le cheval, le milieu extérieur, et dans certains cas un hôte intermédiaire (insecte, escargot…). Le développement des parasites se détermine en trois parties : les œufs, les larves, les adultes (cf figure 1). Les cycles étant saisonniers, on retrouve toujours les mêmes parasites au même moment. Figure 1 : Cycle de développement du tænia : l’hôte définitif (HD) est le cheval, les œufs se retrouvent au sol et sont ingérés par un oribatidé qui est un hôte intermédiaire (HI). L’oribatidé est ingéré par le cheval permettant aux larves de se développer et donner des taenias adultes1 Parmi les parasites du cheval, ceux les plus fréquemment rencontrés sont :- Les grands strongles : Ils font partie de la famille des vers ronds. On les retrouve toute l’année et ils touchent les chevaux de tout âge. Présents dans le gros intestin des chevaux, ce sont de grands vers ronds et blancs. Si les adultes sont peu pathogènes, il faut savoir que les larves en migration peuvent venir boucher des vaisseaux au niveau du mésentère du cheval, et provoquer de fortes coliques.
- Les petits strongles également appelés cyathostomes (strongles gastro-intestinaux) : ce sont des petits vers ronds très fins. Il en existe une cinquantaine d’espèce de couleur blanc, rosé à rouge. Ce sont les parasites les plus fréquemment rencontrés chez les chevaux depuis une cinquantaine d’années. Ces vers vont avoir une particularité, celle d’avoir tendance à s’enkyster dans la paroi du gros intestin lors de la période automnale et hivernale, et ressortir au printemps lorsque les conditions sont plus clémentes (ils effectuent une sorte d’hibernation). A ce moment-là, en cas d’infestation massive, les conséquences peuvent être catastrophiques pour le cheval.
- Effet du climat sur le développement des strongles gastro-intestinaux : Une forte pluviométrie au printemps ou en début d’été augmente le niveau de contamination des prairies d’Août à Septembre. Lorsqu’une sécheresse a lieu pendant l’été cela bloque le développement des œufs en larves de strongles. Le froid de l’hiver ne détruit pas forcement les larves infestantes de petits strongles.
- Les gastérophiles: ce sont des « petits boudins » rouges. Ces parasites sont présents dans l’estomac du cheval et proviennent des petits œufs qui sont pondus par les mouches sur les poils et les crins du cheval. Bien qu’impressionnant par leur taille lorsqu’on les retrouve dans les crottins, ces parasites sont généralement peu pathogènes. Les chevaux se contaminent en ingérant les larves de mouches qu’ils lèchent.
- Les taenias : ils font partis de la famille des vers plats. Ils vont venir se nicher dans le gros intestin et notamment au niveau de la valvule iléo caecale. Ils peuvent être à l’origine de coliques et notamment d’intussusceptions (incorporation d’une partie de l’intestin dans la partie plus en aval, comme une chaussette que l’on retire) ;
- Les ascaris: ils font partie de la famille des vers ronds. Ce sont des parasites de grande taille qui se situent au niveau de l’intestin grêle. Ils vont se retrouver majoritairement chez les jeunes chevaux, les adultes ayant tendance à s’immuniser. En cas d’infestation massive, ces parasites peuvent être à l’origine d’une obstruction de l’intestin grêle. Les œufs sont très résistants dans l’environnement et cela peut être un vrai défi d’arriver à s’en débarrasser !
- Les oxyures : ces parasites présentent un faible pouvoir pathogène. Ils sont présents sur le pourtour de l’anus du cheval et sont responsables de démangeaisons de la queue. Leur préjudice est alors uniquement esthétique et joue sur le confort du cheval.
Quels sont les signes cliniques du parasitisme ?
Selon le parasite et le degré d’infestation, les signes peuvent être plus ou moins graves. En cas d’infestation faible à moyenne, on peut observer un amaigrissement, des poils piqués, des crottins mous. Dans des cas plus avancés, on peut avoir un cheval en colique avec une infestation massive de tænia ou d’ascaris par exemple et dans certains cas, la chirurgie est le seul moyen de sauver le cheval. En cas d’infestation massive avec des cyathostomes, lorsque les vers sortent de leur hibernation cela peut provoquer une grosse colite ayant pour conséquence une diarrhée profuse : c’est ce qu’on appelle une cyathostomose larvaire. Dans ce cas, le pronostic vital du cheval est engagé. Les gastérophiles quant à eux peuvent être responsables d’ulcères gastriques lorsqu’ils s’accrochent à la paroi de l’estomac du cheval avec leurs petits crochets.Comment savoir si mon cheval est parasité ?
La présence des signes cliniques évoqués plus haut doivent vous faire penser à du parasitisme. Pour confirmer cela, une coproscopie peut être réalisée. Cette analyse consiste à rechercher les œufs des parasites dans les crottins du cheval. Attention cependant, l’excrétion des œufs de certains parasites est intermittente, donc un résultat négatif ou faible ne voudra pas forcément dire que le cheval n’est pas parasité. C’est pour cela qu’il ne faudra pas hésiter à répéter les coproscopies sur plusieurs jours. Il arrive parfois que certains chevaux très parasités excrètent directement des vers adultes dans leurs crottins.Comment traiter mon cheval contre les vers ?
Le traitement des parasites internes passe par l’administration d’un vermifuge. Il existe plusieurs familles de molécules afin de lutter contre les différents parasites. Chez le cheval, les vermifuges se présentent sous forme d’une pâte orale à faire avaler en fonction du poids de l’animal. Il est très important d’arriver à bien évaluer le poids de son animal afin de bien donner la dose correspondante de vermifuge, ne pas la sous doser au risque que ce ne soit pas efficace et de favoriser l’apparition des résistances. Le vermifuge utilisé devra être adapté en fonction du parasite contre lequel on se bat, de la charge parasitaire et de l’âge de l’animal.Le Vermi’Regul, des plantes pour une gestion du parasitisme en douceur :
Fasse à la montée des résistances parasitaires et aux effets néfastes que certains vermifuges chimiques peuvent causer sur le microbiote intestinale (défloration et perturbation de l’écosystème microbien) . La recherche se tourne vers les plantes car certaines d’entre elles sont reconnues pour leurs effets antiparasitaires. Plus doux qu’un vermifuge chimique et sans effet secondaire connu sur la flore intestinale, ces solutions à base de plantes se présente aujourd’hui comme une solution alternative permettant d’accompagner les propriétaires de chevaux vers une meilleure immunité parasitaire. Mila Moka propose à sa gamme le VERMI’REGUL qui est un complexe de plantes aromatiques (clou de girofle, thym, ail, cannelle…) contribuant au bon fonctionnement de l’écosystème intestinale du cheval. Le VERMI’REGUL respecte la santé de la flore digestive du cheval. Le VERMI’REGUL est un complément alimentaire polyvalent avec un spectre d’action large. Idéal pour espacer l’utilisation ou diminuer l’utilisation des vermifuges chimiques. Le Vermi’Regul reste à ce jour le seul complément alimentaire pour la gestion du parasitisme dont l’efficacité sur les petits strongles a été démontrée. Le Vermi’Regul s’utilise en cure de 6 jours à 70gr par jour pour un cheval adulte.La résistance aux vermifuges
La résistance aux vermifuges chez le cheval est un vrai sujet de préoccupation depuis quelques années. On définit la résistance comme la capacité innée (génétique) qu’ont certains parasites à survivre à un traitement qui est habituellement efficace contre leur espèce et à leur stade d’infection. Ce phénomène est lié à la sélection de mutants résistants qui vont devenir majoritaires dans la population, c’est alors un phénomène quasiment irréversible. Plus on traite avec des antiparasitaires, plus on sélectionne la résistance. Ces résistances sont de plus en plus répandues et se révèlent très préoccupantes de nos jours. En effet, nous ne disposons pas de beaucoup de molécules permettant de traiter les chevaux contre les parasites internes et il n’y pas de nouvelles molécules à l’essai. Historiquement, il était de coutume de vermifuger son cheval 4 fois par an permettant de couvrir les 4 saisons. C’est cette mauvaise habitude qui est en partie responsable des résistances que nous voyons apparaitre aujourd’hui ! C’est le cas par exemple des cyathostomes (petits strongles) et des ascaris pour lesquels de nombreuses résistances ont été mises en évidence. Plusieurs études ont montré l’apparition de parasites résistants en France au cours des années précédentes. Plus récemment, une étude publiée en 20242 et réalisée dans un élevage de chevaux de courses en Normandie montre une résistance des petits strongles à 3 familles d’antiparasitaires : c’est la première fois qu’une triple résistance est mise en évidence en France. Il ne reste alors quasiment plus de solutions pour le traitement vermifuge des chevaux de cet élevage… Lorsque la résistance est identifié et que le cheval n’est pas dans un état clinique trop avancé, il reste tout de même une chance au cheval de venir à bout de cette infestation par le développement de ce que l’on nomme « l’immunité parasitaire ». C’est une méthode largement développée chez les autres espèces d’herbivores tels que les vaches, moutons, chèvres. Ces animaux fréquentent les pâturages tout autant que les chevaux et leurs santé, leurs performances de croissance ou de production sont fortement challengées par les parasites internes dont font notamment partis les strongles gastro-intestinaux. Pourtant dans ces espèces la vermifugation au-delà des 2 ans d’âge de l’animal est devenue un phénomène rare notamment chez les vaches. En effet les éleveurs mettent en place dès la première année de vie de l’animal des pratiques qui permettent de développer ce que l’on nomme l’immunité parasitaire. Ce concept est tout à fait applicable aujourd’hui chez le cheval et cela quel que soit l’âge du cheval. Nous vous donnons plus de détails sur l’immunité parasitaire plus loin dans cet article !La vermifugation raisonnée
Il est impératif aujourd’hui de réaliser ce qu’on appelle une vermifugation raisonnée de son cheval et d’abolir la vermifugation systématique de tous les chevaux. En effet, il a été montré que 80% des parasites étaient portés par 20% des animaux : ces animaux sont alors qualifiés de forts excréteurs. Il y a donc une partie des chevaux qui ne sont que très peu parasités : c’est ce qu’on appelle des faibles excréteurs et ces individus ne nécessitent pas d’être vermifugés systématiquement. Il est donc important de mettre en évidence les différents niveaux d’excrétion des individus afin de pouvoir adapter au mieux le protocole de vermifugation. Ensuite il est important de garder à l’esprit que le but d’une vermifugation n’est pas d’éradiquer à 100% tous les parasites mais de maintenir une charge parasitaire faible et non pathogèneEn pratique comment faire une vermifugation raisonnée ?
Tout d’abord et avant de procéder à une vermifugation raisonnée, il faut parler d’un traitement qui est indispensable dans l’année pour n’’importe quel cheval. Il s’agit du traitement contre le tænia et les cyathostomes qui peuvent ne pas se voir à la coproscopie et être vraiment dangereux pour les chevaux. Il est recommandé de le faire tous les ans à la fin de l’automne/début de l’hiver (en général aux premières gelées). Certains pays ont tenté de ne plus administrer du tout de vermifuges sur certains chevaux mais une augmentation des parasitoses cliniques avec des conséquences lourdes ont été relevées. Ensuite, pour le reste de l’année, il est recommandé de réaliser des coproscopies, et de réaliser un traitement si nécessaire en fonction de leur résultat. Cela va permettre de mettre en évidence les forts et faible excréteurs, sachant qu’un cheval faible excréteur le restera généralement toute sa vie. Attention cependant, cette vermifugation raisonnée n’est recommandée qu’à partir de l’âge de 3 ans ; avant cela, il vaut mieux prévoir des vermifugations 4 fois par an à cause de la sensibilité des jeunes individus aux parasites. Quant aux poulains, ils ne doivent pas être vermifugés avant 2 mois d’âge, et ensuite généralement 4 traitements sont suffisants pour leur première année de vie. « Avec le développement de l’immunité parasitaire, il est néanmoins possible de baisser la vermifugation à 2 fois par chez le poulain de moins de 3 ans lorsque le poulain bien minéralisé, qu’il ne présente pas de carences en oligo-éléments et vitamines et que ce dernier est logé dans une structure qui respecte des règles d’hygiène telles que la rotation des pâturages, la propreté des paddocks ou le bon suivis sanitaire du cheptel (dont fait partis la bonne gestion du parasitisme). » Il est très important de bien prendre conscience de l’enjeu de la vermifugation raisonnée et d’agir dès maintenant car ensuite il sera trop tard, et nous nous retrouverons vraiment démunis face au problème de parasites internes chez les chevaux. En Nouvelle Zélande et Afrique du Sud par exemple, il existe de gros problèmes de résistances aux anti parasitaires chez les petits ruminants pour lesquels malheureusement, l’abattage de l’animal est parfois la seule solution possible.Comment savoir qu’il y a des parasites résistants dans mon effectif ?
Lors de suspicion de résistance, votre vétérinaire vous proposera de réaliser un test d’excrétion fécale. Ce test vise à réaliser une coproscopie avant vermifugation sur un groupe de 5 à 10 chevaux, et de réaliser de nouveau une coproscopie sur ces mêmes chevaux 10 à 15 jours plus tard. Un pourcentage d’excrétion est alors calculé et selon la molécule utilisée pour le vermifuge, des seuils sont définis à partir desquels on peut considérer qu’il y a résistance. Globalement, il est recommandé de réaliser ce test une fois par an dans tout effectif de chevauxLes bonnes pratiques pour baisser la prolifération des œufs dans l’environnement
Comme on le dit toujours, mieux vaut prévenir que guérir ! Donc le meilleur moyen de prémunir son cheval contre les parasites est d’éviter que ce dernier se contamine ! Pour cela plusieurs astuces existent :- Eviter quand cela est possible le surpâturage : les larves de strongles se retrouvent à la base de l’herbe. Lorsque le cheval surpâture, il va brouter le pieds de l’herbe en dessous de 5 à 6 cm et donc ingérer une plus grande quantité de larves.
- Ramasser les crottins tous les jours ou à minima, 2 fois par semaine ;
- Faire pâturer d’autres espèces avec vos chevaux, par exemple des vaches ou des brebis. En effet, les parasites du cheval qui sont présents dans le milieu extérieur, vont être ingérés par ces autres espèces et être incapables de se développer et de réaliser leur cycle ;
- Pratiquer une rotation sur les pâtures en laissant une prairie vide pendant environ 4 mois, ce qui permettra une élimination naturelle des parasites ;
- Faire un traitement des pâtures : un chaulage (chaud vive) peut être réalisé, toutefois il faut savoir que son efficacité contre les petits strongles n’a pas été démontrée et qu’il entraine avec lui une destruction de l’écosytème de la prairie (espèces de plantes, insectes…). Nous ne recommandons pas ce type de pratique !
- Le hersage des prairies et des paddocks peut également être intéressant s’il est réalisé par temps sec et chaud et de façon régulière. Il permet d’exposer les œufs présents dans le sol, à la chaleur, engendrant ainsi leur dessication et leur destruction.
- Ne pas vermifuger les nouveaux arrivants juste avant leur introduction dans le nouvel effectif, afin qu’ils soient encore porteurs de tous les parasites adultes ou au stade d’œufs, et non pas seulement des parasites résistants si toutefois il en possède.
L’immunité parasitaire
Le concept de fonctionnement :
Lorsque le cheval, poulain ou adulte est confronté aux parasites il développe une immunité. C’est le bénéfice de l’infestation. Pour vivre en sécurité toute sa vie, il faudra l’entretenir ! Tout cheval au pâturage ou au box s’infestera par des parasites internes ou externes. Il développe à leur contact des réactions immunitaires. Pour les strongles ce sont les stades larvaires du parasite en migration dans le tract digestif qui entrainent des réactions immunitaires. Cette immunité s’installe grâce à la présence permanente des parasites avec une infestation de faible niveau pendant plusieurs semaines à plusieurs mois. Plus le cheval s’infeste précocement plus tôt il aura une réponse immunitaire efficace. L’entretient de cette immunité est assurée par des infestations régulières et à des niveaux faible d’année en année. L’immunité parasitaire réduit le niveau d’excrétion des œufs dans les crottins ce qui entraine une plus faible contamination des prairies par les strongles gastro-intestinaux. La répétition de l’utilisation de vermifuges souvent dans des conditions mal adaptées ne permet pas l’installation de l’immunité et conduit à une réinfestation massive systématique et au développement des résistances parasitaires (Figure 2) !Figure 2 : Élimination des œufs de strongle gastro-intestinaux
Immunité parasitaire et l’importance de la minéralisation L’immunité rassemble l’ensemble des moyens mis en place par l’organisme du cheval pour contenir le développement des parasites. Ces réactions peuvent correspondre à la production de cellules immunitaires ou à la production de molécules, telles que les anticorps et les protéines immunitaires. La capacité du cheval à produire ces cellules ou molécules immunitaires dépend étroitement de la couverture en oligo-éléments et vitamines de son organisme. En effet ces éléments sont reconnus comme les catalyseurs de toute réaction chimique se produisant dans l’organisme. En présence de carences, la mise en place des réponses immunitaires se retrouve fortement contrainte. Ainsi la mise en place d’une immunité parasitaire quelque soit l’âge du cheval ne sera que renforcée et plus rapide avec l’utilisation d’un CMV de façon régulière.Conclusion
En conclusion, il est très important aujourd’hui de comprendre l’enjeu d’une vermifugation bien menée et de se tourner impérativement vers une vermifugation raisonnée afin de ne pas se retrouver dans une impasse dans quelques années. Face aux résistances parasitaires, le développement de l’immunité parasitaire reste peu pratiquée aujourd’hui chez le cheval et cela par manque de connaissance de la filière équine. Cependant c’est une méthode qui fonctionne aussi sur le cheval et qui devraient susciter l’intérêts des professionnels comme des particuliers car les bénéfices sont réels pour la santé du cheval, pour l’environnement et pour le portefeuille des propriétaires !Les vermifuges, ce n’est pas automatique !
Article co-écrit par Dr. Joséphine Dorchies et Mila Moka
Bibliographie :- Frédéric Beugnet, Guy Fayet, Jacques Guillot, E Grange, I Desjardins, et al.. Abrégé de Parasitologie clinique des Equidés : Volume 2 – Parasitoses et Mycoses internes. Editions Kalianxis, 321 p., 2005, 2-915758-05-0 978-2915758054. ⟨hal-02832480⟩
- Merlin A, Larcher N, Vallé-Casuso JC. The first report of triple anthelmintic resistance on a French Thoroughbred stud farm. Int J Parasitol Drugs Drug Resist. 2024 Apr;24:100528. doi: 10.1016/j.ijpddr.2024.100528. Epub 2024 Feb 23. PMID: 38422764; PMCID: PMC10910056.