Maladies et pathologie de votre cheval

Sécheresse et retour de la pluie, quels impacts sur l’alimentation de nos chevaux au pâturage ?

sécheresse et fourrage

Nous avons passé un été exceptionnellement sec, celui-ci n’a pas été sans conséquence sur les pâtures et sur l’alimentation de nos chevaux.

La sécheresse change profondément le fonctionnement de l’herbe et donc les apports nutritionnels que la pâture amène au cheval. L’herbe en cas de stress hydrique se met en dormance estivale pour survivre à cette période de stress intense. La dormance estivale permet à l’herbe de s’économiser afin de mieux repousser une fois les conditions climatiques redevenues favorables.  Cette pause physiologique de la plante entraine des changements dans l’organisation de son fonctionnement, tels que l’augmentation des stocks de sucre dans les parties basses des tiges et dans les racines. Il s’en suit immédiatement un début de la sénescence et la mort des feuilles. C’est ce que nous avons connu cet été dans les prairies, qui sont progressivement passées d’un vert intense à un triste jaunissement au cours des mois de juillet et d’Aout.

Les valeurs nutritives de l’herbe

Ce changement structurel de la plante modifie sa composition et donc les apports nutritionnels pour le cheval. Les valeurs alimentaires chutent fortement, la plante renvoie son stock d’énergie vers les racines. Les feuilles sont alors très pauvres en énergie et en protéine. Les feuilles se « lignifient » elles s’enrichissent en fibre non digestible. L’herbe des pâturages en stress hydrique est alors peu nutritive. De plus, l’arrêt de l’activité de la plante va induire un apport en vitamines et oligoéléments quasi nul pour le cheval. Les valeurs nutritives de cette herbe se rapproche plus d’un mauvais foin.

Préserver ses pâtures du surpâturage

En période de stress hydrique l’herbe se consomme plus vite par le cheval qu’elle ne pousse, il faut donc éviter le surpâturage afin de préserver sa productivité lorsque les conditions climatiques seront de nouveau favorables. Le surpâturage d’une parcelle peu aussi induire une sélection de variétés végétales non désirables voir toxiques tel que porcelle enracinée, le séneçons de jacob, le chardon…. Il est peut-être nécessaire de complémenter l’alimentation des chevaux avec du foin et un cmv Minko (éventuellement un aliment si l’état du cheval le nécessite).

Vigilance avec le retour de la pluie

Lorsque la pluie revient et que les conditions climatiques redeviennent favorables, la plante qui a souffert redémarre sa croissance foliaire et sa production d’énergie. La plante cherche alors à rattraper son retard de croissance. Elle mobilise toute l’énergie stockée dans ses racines pour produire de jeunes feuilles vertes riches en sucre. Pour les chevaux sensibles aux excès d’énergie (fourbus, sme, cushing) ou aux modifications brutales d’alimentation (colique) il est recommandé de restreindre l’accès à la pâture pour les uns ou de les réintroduire graduellement pour les autres.

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