L’arthrose est une affection dégénérative qui touche les articulations. Elle concerne majoritairement les sujets âgés mais les jeunes chevaux peuvent également en être atteints. L’arthrose fait partie de la principale cause de boiterie chez le cheval.
Qu’est-ce que l’arthrose ? Qu’est-ce qu’une articulation ?
Une articulation est la structure qui va permettre de réaliser la jonction entre deux os et elle se compose des éléments suivants (voir le schéma ci-dessous) :
• Deux épiphyses osseuses qui constituent les extrémités des os, recouvertes de cartilage articulaire composé de chondrocytes et d’une matrice, elle-même structurée en majorité, de collagène de type II. Ce cartilage qui est un élément souple et déformable, va protéger les deux extrémités osseuses des frottements, et ainsi, absorber les chocs et les vibrations lors des différents mouvements du cheval : on dit qu’il a un rôle d’amortisseur ;
• Une capsule articulaire ;
• Du liquide synovial produit par la membrane synoviale, qui va lubrifier l’articulation et venir nourrir le cartilage.
Schéma d’une articulation (©J.Dorchies)
L’arthrose se manifeste par une inflammation de l’articulation, entraînant la dégradation du cartilage articulaire, pouvant aller, jusqu’à atteindre l’os. Malheureusement, le cartilage possède une capacité de cicatrisation très faible et une fois les lésions d’arthroses installées, il est impossible que ces dernières guérissent.
Quels sont les individus à risque de développer de l’arthrose ?
L’arthrose touche plus généralement des sujets âgés. En effet, le cartilage se dégradant de manière physiologique avec l’âge, on constatera fréquemment de l’arthrose chez de vieux chevaux.
Toutefois, des chevaux plus jeunes ne sont pas à l’abri de développer des lésions d’arthrose. Un travail trop intensif, un sol de mauvaise qualité, un défaut d’aplomb, un traumatisme, une contamination de l’articulation, ou un cheval en surpoids, peuvent être à l’origine d’arthrose chez des sujets encore jeunes.
Comment et où se manifeste l’arthrose ?
L’arthrose peut toucher toutes les articulations du cheval : jarret, pied, boulet… mais également le dos et les cervicales.
Les signes cliniques sont assez variables : raideur, baisse de performance, boiterie franche… Il faut savoir que la gravité des lésions n’est pas corrélée avec l’état clinique du cheval : certains chevaux vont être très cliniques avec de petites lésions ; et à l’inverse, certains chevaux présenteront de grosses lésions mais le supporteront très bien. Il faut également savoir que l’arthrose chez des sujets âgés, peut leur faire éprouver des difficultés à se déplacer pour se nourrir et macher, et entraîner un amaigrissement.
L’articulation peut également apparaitre distendue par excès de liquide synovial : ce sont notamment les fameuses molettes, que l’on peut voir au niveau du boulet par exemple. On peut également constater des déformations dures au niveau des articulations, qui correspondent à des remaniements de l’os concerné par l’arthrose.
Comment diagnostique-t-on l’arthrose ?
Votre vétérinaire sera la personne la plus à même de pouvoir poser un diagnostic d’arthrose. Des radiographies pourront alors être réalisées afin d’évaluer les articulations concernées (voir les radios ci-dessous). Parfois, les lésions ne sont pas encore visibles à la radiographie et votre vétérinaire pourra être amené à vous proposer, selon les cas, une échographie, une IRM ou un scanner.
Radiographies de jarret sans arthrose (à gauche) et avec de l’arthrose (à gauche) où on peut voir le remaniement de l’os (cercle noir) (©Clinique vétérinaire d’Urt)
Comment traiter l’arthrose ?
Comme expliqué précédemment, l’arthrose ne se guérit pas, il n’existe donc pas de traitement spécifique. Cependant, nous disposons aujourd’hui de beaucoup d’armes afin de gérer cette arthrose, de permettre d’en ralentir l’évolution, et de donner un maximum de confort au cheval. Il est indispensable ici d’avoir une approche multimodale, qui passe par plusieurs axes :
• Faire maigrir les animaux en surpoids afin de limiter la charge qui pèse sur les articulations ;
• Corriger les défauts d’aplomb via un parage et/ou, une ferrure adaptée ;
• Adapter l’exercice en fonction du degré d’arthrose. Une phase de repos peut être observée pendant quelque temps, mais il est important que le cheval puisse continuer à se déplacer pour solliciter ses articulations, et maintenir une masse musculaire solide. Lors de la reprise du travail, il sera indispensable de faire un bon échauffement sur un sol souple, en évitant les petits cercles. Il est important de bien garder en mémoire que certains mouvements et exercices pourront être difficiles à réaliser par votre cheval, du fait de ses lésions d’arthrose ;
• Prescrire des traitements médicamenteux : des anti-inflammatoires par voie orale ou via des infiltrations peuvent être proposés par votre vétérinaire, selon les cas. Une perfusion à base de biphosphonates peut également être réalisée, permettant de freiner l’action des cellules responsables de la destruction de l’os (ostéoclastes) ;
• L’administration de compléments alimentaires : ceux-ci vont permettre de soutenir les articulations et contrairement aux anti-inflammatoires, ils peuvent être donnés sur de longues périodes (plusieurs mois, voire en continu). Il existe de nombreux compléments parmi lesquels on peut citer :
o La glucosamine : elle diminue l’inflammation au sein de l’articulation et stimule la synthèse de collagène de type II
o La chondroïtine : elle empêche l’action de certaines enzymes inflammatoires au sein de l’articulation
o Certaines plantes aux vertus anti inflammatoires : c’est le cas de l’harpagophytum, la boswellie ou encore le curcuma.
Le Flexi’Moka assure l’intégrité des tissus cartilagineux grâce à sa composition en glucosamine et chondroïtine végétale associées à du curcuma et extraits de raisin aux vertus antioxydantes. Le Flexi’Moka se distribue à 70gr par jour en cure de 3 semaines, ou à 50gr par jour pour un accompagnement du cheval au quotidien. Le Flexi’Moka est testé non dopant par le laboratoire des courses hippiques.
• Le recours à des thérapies alternatives telles que l’ostéopathie, le laser thérapeutique, les ondes de choc, les massages.
En conclusion, même si on ne peut guérir un cheval d’arthrose, de nombreux moyen sont a notre disposition aujourd’hui afin de lui donner le meilleur confort de vie possible !
A noté !
La plupart des marques de compléments alimentaires du marché proposent des produits articulaires composés de chondroïtine et glucosamine animale (déchets des abattoirs) ou marine (déchets de la poissonnerie). Ces mêmes marques couplent ces molécules animales avec du MSN (méthyl-sulfonyl-méthane), un principe actif issue de l’agrochimie intéressant pour son effet anti-inflammatoire.
A Mila Moka, nous refusons l’utilisation de telles molécules animales ou chimiques pour la nutrition des chevaux. Nous privilégions un sourcing végétale pour le choix de la chondroïtine et glucosamine et nous remplaçons le MSM par du curcuma titré, tout autant reconnu pour ses vertus anti-inflammatoires.
Quid de harpagophytum ?
Nous avons écarté l’utilisation de cette plante dans la composition du Flexi’Moka car son utilisation à moyen long terme entraine des douleurs digestives. De plus c’est une plante dont l’utilisation est interdite dans le milieu de la compétition et des courses car considérée comme dopante.
Article coécrit avec le Dr vétérinaire Joséphine Dorchies
Souhaite en s avoir plus pour mon cheval de 10 ans ,ancien cheval de sport en jeune chevaux ,et a de l arthrose dans les boulets
Bonjour,
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